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mercredi 26 janvier 2011

Extrait de : L'eugénisme est un progressisme ou aphorisme sur le vit, de Jean-Claude Smart

  « Il y a longtemps, en région de France, sur une planète nommée Terre, des couples d'hommes adoptaient des enfants de l'autre bout du monde tandis que des milliers, des centaines de milliers, que dis-je, des millions de femmes se languissaient de leur solitude, feuilletant des magazines idéologiquement neutres tel Femina ou Voici - tout en refusant, après des heures de toilettage, que quelques hommes ne les abordassent ; les pétasses ! Vieilles filles après dix avortements, car oui mon corps m'appartient, elles mangeaient du soja bio avec une larme d'eau déminéralisée en compagnie de leurs seuls amis, les chiens, quand Daniela, le transgenre de chez Smiss d'en face ne leur servait pas de co-pine.


  Quelle ne fut pas la surprise de Tictac (eh oui, on peut aussi donner des noms de marques à ses enfants !) à la découverte des vieilles archives télévisuelles des années 2010. Il avait récemment étudié le nazisme en cours de mémoire-géographie, qui n'était (enfin!) en l'an de grâce 3500 qu'un "détail" de l'histoire de l'humanité, parmi les déportations, les crimes et les chambres à air. Et bizarrement, après la propagande du "Plus jamais ça" qui fit des ravages chez les partisants de l'enracinement, il lui semblait que l'esprit n'était pas bien plus différent au début du 21 ème siècle qu'au milieu du 20ème (siècle; parce que le 20ème arrondissement était le quartier du Marie Trintignant – de Léon Blum aussi, mais ça c'est pour les intellos).

  Cette remarque qui lui valu l'ostracisme – à comprendre : rejet total de l'Humanité, parce que le mal absolu était la chasse-gardée d'Hitler de 39 à 45 et pas pour les autres à venir, le sale juif ! – surgissait dans son coeur made in China comme une explosion de haine projetée sur le pantin fasciste ; de même qu'en 2005 projetaient leur semence blanchâtre les artistes mous sur des toiles vendues à 4 millions aux bobos du Marais (poitevin ?). Pourtant il ne pouvait s'empêcher de penser (crime absolu) que d'un totalitarisme guerrier, cette fin de règne des Lumières franc-maçonnes s'était muté en un totalitarisme vidé de ses couilles viriles, pour finir en spectacle généralisé, faussement transgressif, morbide, qui obligeait les gens à être libre de regarder la télévision.

  Tictac savait compter les grains de riz et prier Mickael Jackson, mais chose étonnante, la sous-nutrition de sa famille face à la bonhomie du clebs des Rockfeller lui avait permis de développer un appendice cérébrale, la conscience. Performance qui ne pouvait apparaître qu'au dessus d'un QI de 150 ; autant dire que les grands de ce monde n'avait pas aidé l'humain moyen à faire évoluer la chose.

  Il fallait que les hommes fussent libres ; on leur donna le droit de manger, d'acheter, de dormir pour manger, acheter et dormir... Cris de stupeur en ces temps soumis aux dogmes du plaisirs immédiat. Mais que nenni, les petits prêcheurs du désert étaient fous, et Pujadas était beau ; normal il était dans le bocal et Closer s'en félicitait.

  Avec un recul de 1500 ans, Tictac comprenait la mascarade, on l'avait trompé ; ces extraits d'archives étaient faux, ils servaient à lui montrer le chemin du vice. Les vidéos n'étaient que des montages concoctés par les résistants. Meurtre, meutre, ces mots pendaient à ses lèvres. Il fallait trouver les coupables, donner ces information à la Gestapo (Géant énervé sur ta poire), pour qu'à jamais finissent l'âge obscur du non-officiel. Il n'avait pas de suite fait le rapprochement avec les théories du complot ; mais tout était rentré dans l'ordre. L'Ordre nouveau qui avait su le préserver du grand chaos, de cette folie des hommes inspirés par le désir de Vérité.

  La plainte déposée pour abus de conscience, les idées claires, il pouvait lire sur les panneaux publicitaires éclairés aux néons pâles, un sourire satisfait pour seul stigmate:

  "Tu es mort, c'est ta vie." »

B.L.



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